Voir Pampelune et mourir… (suite)
Je vais prendre la suite de Patxi pour vous raconter la journée et la soirée de dimanche car il y a là aussi pas mal de chose à dire.
Je vais d'abord faire une petite parenthèse pour revenir sur le samedi car je trouve que Patxi a été trop tendre avec les non initiés de San Fermin.
14h : nous voilà en plein apéro campagnard si bien défini par Patxi lorsque nous recevons un SMS. Devinez qui a bien pu nous l'envoyer ? Allez faites un petit effort, qui est le roi des textos dans le groupe, à hauteur de 5/jr souvent pour ne rien dire… Olive bien sur qui nous dit : « grosse cuite hier soir à Ordizan, et vous comment ça se passe ». Réponse de Patxi : « tu n'avais qu'à venir… ». Normal !!!
Et oui, parce que tous nos amis LSV se sont défilés un par un (ils ont peur des cols hors catégorie) avec des excuses plus bidons les unes que les autres du style :
« je ne viens pas, je fais le tournoi de foot à Ordizan »
« je suis trop fatigué de ma semaine » (et après il se met une cuite à Ordizan) « j'ai l'impression que Pampelune ne me veut pas »
« je peux pas, j'ai un soin chez zazou samedi matin »… celle là, elle est XXL.
Oh les gars, San Fermin est quand même la 2eme plus grande fête du monde…
Contrairement à eux, Patxi et moi, on se sert des ces fêtes pour décliner toutes autres invitations…
Seuls, David qui bosse au sud de l'Espagne, Jean qui a pris un carton rouge par le banquier et Pat par sa femme ont des excuses valables (« ne déconnez pas les gars, ne l'appelez pas de là bas » consigne de Jean Mi avant de partir …).
Fin de la parenthèse.
Retour à la journée de dimanche :
8h : Patxi et Jeane se sont levés pour assister à l'encierro (course des taureaux pour ce qui ne savent pas). Ils sont partis avec les potes de Bazas. Je l'ai rarement manqué depuis 3 ans que l'on participe aux fêtes mais bon là, j'ai vraiment besoin de repos. Fabien ne s'est pas levé : comme d'hab, c'est pas encore cette année qu'il le verra. Heureusement Patxi l'a filmé comme ça il pourra s'en faire une idée.
9h30 : réveil pour tout le monde. La 1 ere journée fut rude comme tous les ans. Personne ne se plaint de maux de tête, de toute façon on n'a pas de dolipranne ou d' efferalgan.
Les premières anecdotes de la veille fusent et le boulet de la première journée est décerné à Jeane. Il faut dire qu'elle avait frappé un grand coup en se faisant bouffer sa carte bleu avant même de boire un 1 er verre.
« je suis sure de moi, j'ai fait le bon code »
(les jours qui suivirent prouverons le contraire)
10h : après la toilette nécessaire du réveil et le changement obligatoire de t-shirt, nous voilà reparti. Après 50 mètres de marche :
« on ne change pas les habitudes, on prend un demi ici pour relancer la machine »
« ouaihhh !!!!! »
« oun assieta de calamares y dos cervezas » Un régal pour le petit dej…
L'effectif diminue : Fabien, sa copine et Jeane rentrent en France, travail oblige…
Les potes de Bazas nous rejoignent et les tournées s'enchaînent déjà alors que l'on est encore loin du centre des fêtes. On a l'impression que ça passe comme de l'eau.
« aujourd'hui on est intouchable, il y a toujours un coup de moins bien le premier soir »…( Vincent )
« de toute façon tant qu'il fait jour, tu ne peux pas être plein » ( Fabien )
Bon ça, ça reste à prouver parce que des spécimens défoncés à 15h on en a croisé plus d'un.
11h : nous voilà en route vers la cafétéria (bar sympathique où il y a bcp de passage). C'est assez calme, les gens récupèrent de la veille.
13h : Après quelques verres, on décide de bouger et d'aller se balader. Rassurez vous, on ne va pas visiter des musées (ce n'est pas dans le budget) mais nous voilà parti pour une promenade dans le vieux pampelune.
« ce bar on l'a jamais fait » ( Patxi qui a encore soif )
« Ok, petit apéro tapas »
Ah, il y a le journal. Vu notre niveau en espagnol et le ricard qui commence à faire effet, on comprend rapidement les gros titres : « Los toros de Dolores Aguirre… », il n'en fallait pas plus pour que Patxi ne se sente plus, il découpe l'article et se le met à la poche (si vous ne me croyez pas, il est encadré et accroché sur le mur au dessus de son ordinateur à Bidart). Ils sont space ces Aguirre parfois.
15h : … il faut dire que c'est assez répétitif.
« Vincent, envoies la caisse je vais commander »
« Ok, la même chose »
ou alors, tourné différemment :
« on boit ou on s'…… » (la spéciale à Patxi)
« Perso, je n'ai pas très soif »
16h : retour à la cafétéria, pas pour manger je vous rassure.
« on croise toujours les mêmes ici » un rugbyman de St sever
Et oui, le rugby est une grande famille, sur le terrain c'est la guerre et en dehors tout le monde est amis (ou presque). C'est l'école de la vie (spéciale dédicace à Manu).
18h : on décide d'innover et d'aller voir la corrida, un petit break ça ne peut pas nous faire de mal.
Nous voilà avec nos places dans la tribune au soleil, plus on monte dans l'arène, plus un sentiment bizarre nous envahit.
« qu' est ce qu'ils font tous en peignoir de bain ou avec des ponchos » ( Patxi )
Et là, un flash de la soirée de la veille me revient, je me souviens avoir discuter avec des festayres qui m'ont dit qu'ils avaient vu la corrida et qu'ils avaient été arrosés de sangria.Je me retourne alors vers Patxi pour lui dire, trop tard le premier verre vient de m'atteindre à la joue gauche.
« ne te retournes pas, je sens qu'ils nous ont vu venir » ( Patxi en se foutant de ma gueule )
En 2 temps, 3 mouvements, Patxi en prend pour son grade…
« un partout, ça va être notre fête » ( Vince à patxi )
La suite sera une bonne douche à la sangria à coup de verres, de sots et de bassines. Merci d'être venus.
Ils sont quand mêmes compatissant ces cons d'espagnols, ils nous ont donné à boire et à manger. C'était la moindre des choses.
Le comble de tout, c'est que le niveau de la corrida était pitoyable, il n y avait pas un torero pour rattraper l'autre.
Bref nous voilà trempes, morts de froid et contraints d' aller se changer et se passer un coup de flotte sur la tête pour se décoller les cheveux et enlever les traînées roses qui ont coulé sur nos joues.
La corrida, ça s'est fait, surement pas à renouveler bien que l'ambiance à l'intérieur des arènes est bonne (chants, bandas, …)
21h : nous revoilà dans le centre des fêtes pour une très longue soirée qui se terminera à 6h. Entre discussions, rencontres et ambuscades avec des rugbymen, les heures défilent vite. En ce qui concerne les anecdotes, on va les garder pour nous. Il ne faut pas non plus tout dévoiler. Il fallait être là car il y a quand même des choses croustillantes (dommage pour zazou elle qui aime tant les ragots).
Patxi, souviens toi que l'on a fait un grand pas en avant pour notre fil rouge. Ce n'est que parti remise…
MON POINT DE VUE SUR LES FETES DE SAN FERMIN :
- éviter d'aller à la place de la mairie pour l'ouverture. On en garde un mauvais souvenir car il y a beaucoup trop de monde et que l'on est vite comprimé par les mouvements de foule (difficulté pour respirer, odeur de transpi mélangée à la vinasse…vraiment à éviter). On s'est fait avoir une fois pas deux.
- les prix augmentent chaque année, ils s'alignent avec Bayonne même si c'est l'Espagne
- si vous voulez voir la corrida, prévoyez des ponchos
- de toutes les fêtes, c'est la plus accessible aux filles car on se déplace facilement dans les rues, c'est moins bourin que les fêtes françaises(en 3 ans on a pas vu la moindre bagarre), c'est facile pour commander au bar…(sensation qu'il y a moins de monde, plus d'espace)
- très convivial et festif (tout ce que l'on aime)…
Je dirai que c'est la meilleure férias de l'été.
NOTA POUR LES NON INITIES :
Rappelez vous, les fêtes de San Fermin, c'est chaque année du 06 au 14 juillet, alors pour l'année prochaine, ne prenez pas de rendez vous chez zazou à cette date là…A bon entendeur. Par contre, les fêtes d'Ordizan seront en même temps, il faudra faire un choix !!!
A l'année prochaine pour les plus vaillants
(vivement l'excuse la plus bidon pour les autres)